Messages : 1323 Date d'inscription : 10/10/2011 Age : 30
Sujet: {Fiche/Espèce} : Phoque Commun Mar 21 Aoû - 4:49
Classification Règne : Animalia Embranchement : Chordata Sous-embr. : Vertebrata Classe : Mammalia Sous-classe : Theria Infra-classe : Eutheria Ordre : Carnivora Sous-ordre : Caniformia Famille : Phocidae Genre : Phoca Nom binominal : Phoca vitulina Autres noms : Phoque veau-marin, loup-marin, veau-marin commun, chien de mer Nom Anglais : Harbour Seal
Où peut-on l'observer ?
On trouve cette espèce le long des côtes septentrionales de l'Amérique du Nord, de l'Europe et de l'Asie, ainsi que dans certains lacs d'eau douce. Dans le nord-ouest de l'Atlantique, elle est présente depuis les côtes du sud du Groenland et de l'île de Baffin jusqu'aux côtes de la Virginie, dans la baie d'Hudson et certains lacs d'eau douce du Nunavik (lacs Loups Marins) et du Nunavut (par exemple, les lacs Edehon et Ennedai, à l'ouest de la baie d'Hudson), ainsi que dans le golfe et l'estuaire du Saint-Laurent.
Au Québec, les meilleurs endroits pour en faire l'observation sont le parc Forillon, l.île Bonaventure et le parc de Bic. On l'observe aussi un peu partout dans l'estuaire jusqu'à l'île aux Coudres et dans le golfe du Saint-Laurent. À Terre-Neuve et au Labrador, l'espèce est commune près des côtes, en particulier dans les estuaires de certaines rivières. Le phoque commun est observé à longueur d'année dans les eaux de la baie de Fundy et le long des côtes atlantiques de la Nouvelle-Écosse.
Caractères Distinctifs
Son pelage, gris bleu ou gris jaunâtre, est couvert de petites taches noires et de rayures blanchâtres formant des boucles et des anneaux dispersés plus ou moins distincts. On peut identifier les individus par la disposition de ces taches sur leur pelage. Dans le nord de l'aire de répartition de l'espèce, le pelage foncé prédomine. Le nouveau-né est gris argenté. Dans l'eau, on reconnaît le phoque commun à son nez court, dont l'extrémité est à la même distance de l'oeil que l'oreille*, à ses narines rapprochées se joignant presque en un ''V'' et à sa couleur foncée. Chacune des pattes est munie de 5 griffes longues et acérées. C'est en été que les animaux perdent leur pelage d'hiver. Durant la mue, les poils se détachent progressivement par plaques de l'arrière vers l'avant du corps.
* : Les phocidés disposent d'un petit orifice auditif mais n'ont pas de pavillon d'oreille.
Dimensions
Longueur totale : 120 'a 180 cm (moyenne mâle adulte : 154 cm, femelle adulte : 143 cm), Nouveau-né : environ 76 cm, jeune sevré : environ 90 cm. Les adultes pèsent entre 45 et 136 kg(moyennne, mâle adulte : 90 kg, femelle adulte : 70 kg), Nouveau-né : 10kg et 28 g au moment du sevrage.
Nage et Plongée
Le phoque commun se déplace maladroitement sur la terre ferme., s'appuyant sur ses nageoires antérieures et se dandinant de part et d'autre. Dans l'eau, il est plus agile, car il peut atteindre de 10 à 15 km/h, vitesse suffisante pour attraper ses proies rapides comme le maquereau. Sa vitesse de croisière est plus lente, soit environ 3 ou 4 km/h. On peut voir des jeunes phoques jaillir hors de l'eau et marsouiner durant leurs jeux. Les adultes préfèrent rester seuls dans l'eau, vaquant lentement à leurs activités.
Le phoque commun peut plonger à 200 m et rester immergé une trentaine de minutes, mais en général ses plongées sont de courte durée, de 3 minutes en moyenne, et à faible profondeur.
Espèces semblables
On distingue le phoque commun du phoque gris par sa petite taille et son museau plus court. Le phoque annelé a des anneaux clairs bien nets sur le dos. Le phoque du Groenland juvénile est tacheté mais son pelage est plus clair et ses taches plus grosses et éparses.
Répartition Géographique
Le phoque commun fréquente les eaux côtières, les baies et l'embouchure des fleuves. Il préfère les eaux peu profondes voisines des petites baies ou à proximité des îlots ou des récifs. En hiver, il ne s'associe pas à la banquise comme le phoque du Groenland, le phoque à capuchon ou même le phoque gris. Il préfère rester dans l'eau, ne sortant que lorsque la température s'adoucit, et il fréquente les eaux demeurés libres de glace sous l'action des courants.
Bien qu'il soit plutôt sédentaire, il quitte parfois l'eau salée pour remonter certains courants d'eau. Quelques lacs du nord du Québec abritent de petites populations de phoques communs.
En été, le phoque commun passe de longues heures sur les barres de sable, les rochers et les récifs découverts par la marée descendante. Au retour de la marée montante, il quitte son emplacement pour se nourrir ou disputer bruyamment à ses congénères les endroits encore émergés.
Alimentation
Dans les Maritimes, le phoque commun se nourrit principalement de hareng, de plie et d'une espèce de calmar, l'encornet. Il consomme plusieurs autres espèces de poissons (gaspareau, merlu, merluche, maquereau, lançon, capelan, morue et saumon) ainsi que de crevettes et des crabes. Les phoques des lacs Loups Marins, au Nouveau-Québec, se nourrissent d'omble de fontaine, de touladi et de grand corégone. Ailleurs, on ne connaît pas leur régime alimentaire. Le phoque commun se nourrit autant de jour que de nuit, la vue ne jouant apparemment pas un rôle essentiel à la capture de proies. On pense que ses vibrisses, au nombre de 40 ou plus de chaque côté du museau, sont assez sensibles pour détecter une proie en fuite à faible distance. Il avale les petits poissons entiers et ramène les plus gros à la surface pour les manger en les tenant avec ses pattes.
Comportement social et vocalisations
Le phoque commun est grégaire sur la terre ferme mais se nourrit seul en mer. Il forme des populations plus ou moins isolées les unes des autres. Durant la saison de reproduction, en août et septembre, quelques dizaines à quelques centaines d'individus se regroupent dans des lieux de rassemblement appelés échoueries. Lorsqu'il se repose sur les rochers, il adopte souvent une posture arquée. Couché sur le côté, il lève la tête et les nageoires postérieures vers le ciel. On le voit fréquemment sortir la tête hors de l'eau pour observer les alentours et s'ébattre dans les vagues. Plutôt méfiant, il plonge dès qu'on l'approche.
Les vocalisations du phoque commun se composent pour l'essentiel de grognements, de grondements et de glapissements très aigus. Lorsque les animaux sont dans l'eau, on peut les entendre renifler et ronfler.
Reproduction et soin des jeunes
La femelle met bas un seul petit par année, en mai ou en juin dans le golfe du Saint-Laurent et en juin ou juillet dans l'Arctique, après une gestation d'environ 10 mois qui inclut une période d'implantation retardée de 3 mois, Elle met bas sur la terre ferme mais, dès la naissance, le petit, aussi appelé chiot, peut l'accompagne à l'eau et nager à ses côtés. L'allaitement dure environ un mois (25-30 jours), durant lequel le petit triple de poids. La mère allaite aussi bien dans l'eau que sur terre. Elle surveille attentivement son petit lorsqu'il est à l'eau. Parfois, elle joue avec lui en roulant sur le dos ou en bondissant hors de l'eau. Elle l'incite à la suivre en frappant l'eau de sa nageoire et en poussant des grognements. Lorsqu'il leur arrive d'être séparé pendant quelque temps, ils reprennent contact en se touchant le museau. La mère se sépare de son jeune une fois qu'il est sevré. Le mâle atteint la maturité sexuelle vers l'âge de 6 ans et la femelle vers 3 ou 4 ans. L'accouplement a lieu le plus souvent dans l'eau, peu après le sevrage. On assiste alors à de nombreuses poursuites. Les mâles s'affrontent et s'infligent souvent des blessures à la tête et au cou durant cette période. Au cours d'une même saison, les mâles peuvent s'accoupler avec plusieurs femelles mais ne forment pas de harem.
Longévité
À l'état sauvage, la plupart des phoques communs ne dépassent pas 20 ans. Leur longévité maximale est de 29 ans.
Prédateurs et facteurs de mortalité
L'épaulard, les requins et, dans l'Arctique, l'ours blanc s'attaquent parfois au phoque commun. Par ailleurs, on en fait occasionnellement la chasse pour le commerce de sa peau dans le Nord canadien. Certains meurent pris dans des pièges à poissons ou des filets de pêche. À l'occasion, les pêcheurs les abattent lorsqu'ils se prennent dans leurs filets, pour éviter qu'ils ne causent des dommages supplémentaires aux engins de pêche.
Statut des populations
Jusqu'en 1976, Pêches et Océans Canada a offert des primes pour l'abattage du phoque commun. Bien des pêcheurs considéraient l'espèce comme nuisible en raison de la quantité de poisson qu'elle consomme, des dommages qu'elle cause aux engins de pêche et de la possibilité qu'elle soit un vecteur du ver de morue. Les primes ont été éliminées à cause du déclin de la population de la côte est. Le nombre total de phoque commun au total et le long des côtes de l'Atlantique a été estimé à 13 000 en 1973 et semble avoir augmenté depuis. Cependant, en l'absence d'inventaires récents, on considère les données insuffisantes pour évaluer le statut de la population de l'Atlantique Nord-Est (évaluation du COSEPAC, 1999). Une petite population lacustre occupe les lacs des Loups Marins, dans le Nunavik (Nord québécois) et on a jugé sa situation préoccupante du fait de sa faible taille et son isolement (évaluation COSEPAC, 1996). Les populations de la baie James, de la baie de d'Hudson et de l'île de Baffin n'ont pas été évaluées, mais il semble qu'elles soient également de taille plutôt réduite.
Source : Découvrir les Baleines et autres mammifères marins du Québec et de l'est du Canada, Pierre Richard et Jacques Prescott. Wikipedia(Classification)
Raanou Gardien Océanique
Messages : 68 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 26
Sujet: {Fiche/Espèce} : Phoque Commun 
Mar 21 Aoû - 4:49
