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Il y a peu, je suis tombée sur ces article, parlant tout deux de la chasse à la baleine.
Article 1
EN ISLANDE, il existe un dilemme cornélien. Ce peuple de Vikings qui exploite depuis toujours les ressources marines s'est mis à chasser la baleine au XIXème siècle à la suite de l'implantation de stations de baleinières norvégiennes sur les côtes.
Avec la Norvège justement, l'Islande est l'autre pays à se livrer ouvertement à la chasse commerciale des cétacés. Essentiellement la baleine de Minke appelée aussi petit rorqual et le rorqual commun.
Une position que Reykjavik a maintenue une fois de plus la semaine dernière lors de la réunion annuelle de la Commission Baleinière Internationale (CBI) à Panama en agitant la "clause d'objection" qui lui permet de poursuivre ses prélèvements.
Sur la terre de glace et de feu, la pratique n'enflamme pas les foules.
<< Il n'y a pas de manifestations pour ou contre la chasse. Cette année, mon pays a décidé d'arrêter les prises de rorquals communs dont la viande était destinée à l'exportation, notamment vers la Grande-Bretagne où les campagnes de boycott ont fini par porter leurs fruits. Néanmoins, on continue à tuer des baleines de Minke, exclusivement pour la consommation locale >>, explique Yann Kolbeinson, chargé d'études à l'Institut Océanographique d'Hùsavik, un ancien port baleinier du Nord-Est de l'Islande reconverti en pôle touristique de l'observation des géants des mers.
Contrairement aux défenseurs occidentaux et autres de ces charmants mammifères, les Islandais n'entretiennent pas un rapport << sentimental >> avec eux. La relation est uniquement matérielle.
<< A Hùsavik, chaque année, entre 50 000 et 60 000 personnes viennent pour les voir>>, ajoute Yann, << le business est florissant et ceux qui le tiennent n'aiment pas du tout les bateaux harponneurs et leur effet négatif sur les touristes. >>
Mais qu'importe, l'île persiste et signe : le quota reste fixé à 80 prises de petits rorquals destinés aux 5 % environ d'Islandais qui achètent cette viande.
Quel Moratoire ?
A Panama, le délégué islandais Johann Gudmundsson a raillé l'attitude des pays protecteurs en déclarant qu'ils voulaient faire des océans << des espèces de musées>>.
Dans ce contexte, la demande de l'Argentine et du Brésil pour la création d'un vaste sanctuaire dans l'Atlantique sud est passé à la trappe.
Pire, la Corée du Sud a déclarée qu'elle souhaitait reprendre la chasse ! Comme si les cétacés pullulaient à nouveau dans les océans alors que pour certaines espèces, à l'image de la baleine bleue, les populations sont au bord de l'extinction.
Trente ans après la mise en place d'un moratoire sur la chasse commerciale, les sessions de la CBI se suivent et se ressemblent : le Japon s'arc-boute derrière son argument fallacieux de << chasse scientifique>> qui lui assure une dérogation et la Norvège et l'Islande campent sur leur << clauses d'objection >> en toute sérénité puisque la Communauté n'a aucune possibilité de contrer cette parade.
Au final, les canons lance-harpons vont continuer à servir. Quant à la CBI, elle se réunira désormais tous les deux ans. << De toute façon, elle n'a jamais été crédible >>, soupire Yann Kolbeinsson.
Source : L'Est Républicain, édition de Toul 54, dimanche 15 Juillet 2012
Article 2
http://french.ruvr.ru/2012_07_23/baleine-animaux-chasse/